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Investissement passif et gigantisme dans le secteur technologique : cocktail explosif ?

Microsoft, Apple, Amazon, Alphabet (holding au-dessus de Google) et Facebook sont les plus grosses entreprises aux États-Unis. Ensemble, leur capitalisation boursière s'élève à 4,5 milliards de dollars américains.

Les investisseurs passifs jettent évidemment leur dévolu sur ces entreprises. Le secteur technologique est représenté de manière disproportionnée dans des produits indiciels comme le SPDR S&P 500 et le QQQ Trust d’Invesco, qui suit le Nasdaq-100.

Pour donner une idée de l’envergure de ces géants technologiques, Microsoft et Apple, qui valent ensemble 2,1 milliards de dollars américains, atteignent presque la capitalisation boursière de l’ensemble des entreprises (!) du Russell 2000, l’indice small cap américain. Le déséquilibre est évident, plusieurs études révélant que les plus grosses entreprises du S&P 500 ont normalement une capitalisation boursière cumulée correspondant à environ 50% de l’indice Russell 2000.

Domination

Ces mégacapitalisations sont devenues les entreprises les plus importantes et les plus dominantes au monde. Elles sont particulièrement disruptives et peuvent attirer à elles l’ensemble du marché. Du point de vue de l’investisseur, il est donc normal qu’elles aient acquis une stature mondiale et que le cours de leur action ait atteint la stratosphère.

Le gigantisme dans le secteur technologique ne se limite d'ailleurs pas aux États-Unis. Notre fondateur et CEO Geert Noels l'écrivait déjà à la page 25 de son livre Gigantisme : « En 2019, les Bourses à l'échelle mondiale sont dominées par les entreprises technologiques. Les États-Unis et la Chine se partagent le top 20 ; les plus grosses entreprises sont américaines, le reste est un mix. La grande puissance asiatique a donc presque les mêmes géants technologiques que les États-Unis. Amazon a son Alibaba et Apple son Xiaomi. Alibaba et Tencent en particulier ont une capitalisation boursière comparable à leur pendant américain. Les 6 plus grosses entreprises technologiques américaines sont aussi grandes que les 94 suivantes réunies... Les proportions sont impressionnantes, mais cela souligne aussi une concentration considérable. »

La combinaison du gigantisme dominant dans ce secteur et des achats aveugles de produits d’investissement passifs pourrait devenir dangereuse si tout le monde voulait débarquer en même temps. Des entreprises comme Amazon.com, Apple et Alphabet ont énormément profité des flux vers des fonds indiciels à gestion passive. Les investisseurs renouent avec l'euphorie et oublient que les indices sont emmenés par un club restreint de super-entreprises. Le président Trump a aussi du mal à contenir son euphorie :

 

Plutôt actif

Econopolis met toutefois en garde face à cet optimisme débridé vis-à-vis des géants technologiques. Ce sont sans nul doute de belles entreprises, mais les valorisations ont fortement grimpé et les achats automatisés à travers des fonds passifs détournent les investisseurs des fondamentaux.

Faut-il donc jeter le bébé avec l’eau du bain et éviter ce secteur ? Certainement pas. Comme vous le savez, nous sommes des investisseurs actifs et adoptons une stratégie bottom-up d'analyse des résultats des entreprises, soutenue par une étude thématique top-down.

Comme vous le savez, la technologie est un thème important dans nos portefeuilles d'investissement. Il est important que l’investisseur sorte des sentiers battus et s’intéresse aux segments du – très vaste – secteur technologique qui ont encore de la valeur. Les gestionnaires Marc Langeveld et Siddy Jobe cherchent les perles rares et composent ainsi un portefeuille concentré, délaissant les indices, s'appuyant exclusivement sur des convictions. Ils font preuve de discernement et se penchent sur les petites entreprises qui présentent encore beaucoup de potentiel, mais que des dizaines d'analystes ne suivent pas. C’est selon nous une meilleure approche à adopter pour profiter de l’énorme potentiel de ce secteur sur le long terme.

 

 

Geert Noels

Geert Noels

Geert Noels is Group CEO and Chief Economist of Econopolis, an independent asset manager and economic consultancy firm. He is best known to the general public through his columns in various newspapers and his presence on TV and radio programs as economic expert. His advice is regularly requested by various organizations and authorities, who appreciate his creative thinking and completely independent macroeconomic vision. He is the author of Econoshock (2008), which deals with the six shocks that are currently changing our economy, society and daily life. Econoshock also forms the basis and guideline for Econopolis' strategies.

In 2019 his second book Gigantism was published. Gigantism is a strong plea against companies and organizations that are getting bigger and more powerful. It kills healthy competition, leads to unsustainable growth and oppresses people. In Gigantism, Geert proposes ten solutions that adjust the economic rules, tame the giants and give people and the environment a place in the global economy again.

In December 2022, Geert Noels' last book "The Climate Shock - 20 solutions for governments, companies and citizens in Belgium" was published, written with colleagues Kristof Eggermont and Yanaika Denoyelle. The book describes how we can tackle this urgent crisis and use it to make Belgium more prosperous and paints a realistic picture of a bright future.

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