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Les concessions comme moteur de la croissance des infrastructures

» Les mégatendances stimulent la demande d’infrastructures

» Leur financement est problématique, mais les concessions offrent une solution

La demande d’infrastructures augmente de manière structurelle...

Les pays émergents, tout comme les marchés développés, ont besoin d’infrastructures plus nombreuses et de meilleure qualité. La demande est alimentée par des tendances telles que la transition énergétique, la mobilité, l’urbanisation, la révolution numérique, la transition environnementale et la protection de la souveraineté.

... mais leur financement est difficile

Les infrastructures sont coûteuses et le délai d’amortissement est long. En outre, de nombreux gouvernements sont déjà confrontés à une dette publique élevée et à des déficits budgétaires persistants. Les concessions offrent une solution dans certains cas. En échange des revenus tirés de l’exploitation, les entreprises construisent et/ou entretiennent des autoroutes, des aéroports, des voies ferrées, des tunnels et des ponts, entre autres. Nous présentons ci-dessous deux géants européens des concessions.

Acteurs européens leaders à l’échelle mondiale

La société française Vinci est un leader mondial dans le secteur de la construction, des concessions et des solutions énergétiques. Les concessions représentent environ deux tiers de la valeur de Vinci. Il s’agit notamment du droit d’exploiter des autoroutes (principalement en France), des aéroports (numéro un mondial avec 70 aéroports dans 14 pays) et, dans une moindre mesure, des chemins de fer. La durée résiduelle moyenne des concessions est de 29 ans. Les solutions énergétiques, c’est-à-dire les infrastructures électriques, les processus industriels, les solutions de construction et les solutions numériques, représentent un quart de la valeur de Vinci. La construction – construction de routes, construction civile, bâtiments et immobilier – représente moins de 10 % de la valeur du groupe. La société espagnole Ferrovial est une multinationale qui opère dans le secteur des infrastructures de transport et de mobilité, avec quatre divisions : autoroutes, aéroports, construction et infrastructures énergétiques. Les autoroutes (18 conces- sions dans 10 pays) représentent près de 80 % de la valeur de Ferrovial. Avec ses concessions, le groupe est principalement actif en Amérique du Nord. Dans cette région, il existe peu de restrictions en matière de tarification dans le cadre de l’exploitation de concessions. En ce qui concerne les aéroports, Ferrovial contrôle, entre autres, 49 % du terminal 1 de l’aéroport JFK de New York. La durée résiduelle moyenne des concessions est de 54 ans. La famille fondatrice Del Pino contrôle toujours environ un tiers de l’entreprise.

Un endettement important, mais de solides bilans

Les acteurs du secteur des infrastructure ont généralement un endettement élevé en termes absolus (plus de 20 milliards d’euros dans le cas de Vinci et plus de 6 milliards d’euros dans le cas de Ferrovial). Toutefois, cette situation est compensée par des flux de trésorerie stables et résilients sur de longues périodes. En conséquence, des entreprises comme Vinci et Ferrovial bénéficient de notations de crédit favorables.

Des valeurs phares sur les marchés boursiers européens

Au cours des 10 dernières années, tant Vinci que Ferrovial ont enregistré des performances nettement supérieures à celles de l’indice général du marché européen (STOXX Europe 600). Depuis le début de cette année, Vinci se porte relativement mieux, sachant que Ferrovial obtient une bonne partie de ses revenus en dollars américains et que le dollar a fortement chuté cette année.

Rendement des entreprises du secteur des concessions par rapport au marché boursier européen

Source: Econopolis, LSEG Datastream

Les sociétés concessionnaires en tant que moteur des investissements dans les infrastructures

La demande d’infrastructures augmente de manière structurelle, tandis que le financement public devient de plus en plus difficile. Dans de nombreux cas, les concessions offrent une solution à ce besoin de financement. Les investisseurs peuvent également en profiter.

Bernard Thant

Bernard Thant

Bernard Thant graduated as master in Commercial Sciences at EHSAL (now known as Hogeschool-Universiteit Brussel). Afterwards he completed a one-year postgraduate in Finance and Investment Management. After his studies he joined Société Générale Private Banking Belgium (previously Bank De Maertelaere) where he worked for most of his career as a financial analyst. During that time, he also acted as portfolio manager equities at the same company for a number of years. Bernard joined the Econopolis Wealth Management team in September 2014 as an equity analyst.

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