Fred Janssens obtained a Master’s degree in Applied Economic Sciences at the University of Brussels (VUB) and an additional Master of Finance at the Antwerp Management School. After internships at a large international institution specialised in asset custody and an independent Belgian private bank, Fred joined Econopolis where he subsequently led the Middle Office-, Compliance- and Risk Management department for several years. Today, he is Partner & Head of Corporate Affairs, leading the Risk & Compliance function.
Fonds RDT : le choix malin de fin d’année pour votre société
Quand un entrepreneur examine son bilan au mois de décembre, il remarque souvent le même schéma. L’entreprise tourne bien, un bénéfice reste beschikbaar, mais il ne peut pas immédiatement être distribué comme dividende ou est immobilisé dans des réserves de liquidation. Beaucoup de liquidités donc, mais peu de rendement. C’est précisément là que les fonds RDT offrent une réponse étonnamment efficace.
Les fonds RDT restent encore un terrain peu connu pour de nombreux entrepreneurs et même pour certains comptables, alors qu’ils comptent parmi les solutions d’investissement les plus intéressantes sur le plan fiscal pour les sociétés. Ces fonds investissent dans des actions soumises à un régime fiscal normal. Les revenus distribués entrent dès lors en ligne de compte pour la déduction RDT. Résultat : le patrimoine de la société peut continuer à croître sans que vous ne payiez chaque année l’impôt des sociétés sur les dividendes ou les plus-values. Les alternatives classiques, comme la PLCI ou l’EIP, sont surtout des solutions de pension personnelles avec des plafonds stricts. Investir dans l’immobilier via la société peut sembler attrayant, mais est lourdement taxé et nécessite un capital immobilisé sur une longue période. Les fonds RDT combinent au contraire liquidité, potentiel de rendement et efficacité fiscale.
Depuis cette année, la vente d’un fonds RDT entraîne toutefois une taxation de 5 % sur la plus-value. Cela paraît moins séduisant, mais ne change presque rien à l’essentiel. Au lieu d’une exonération totale, 95 % du bénéfice reste toujours non imposé. À titre de comparaison. un investissement en actions classique au sein de la société entraîne facilement 20 à 25 % d’impôt sur la plus-value réalisée. Dans cette optique, ces 5 % ressemblent plus à une contribution modeste qu’à un frein réel au rendement.
Voilà pourquoi les fonds RDT gagnent en popularité auprès des entrepreneurs qui raisonnent à long terme. Les réserves constituées cette année mais non distribuables peuvent ainsi être mises au travail sans être bloquées jusqu’à l’âge de la retraite. Les règles sont claires, les structures existent depuis de nombreuses années et le fonctionnement est transparent. Pourtant, de nombreuses entreprises passent à côté de cette opportunité simplement parce que leur comptable n’aborde pas spontanément le sujet.
Ceux qui misent dès aujourd’hui sur ce type de solution prennent une longueur d’avance. Votre trésorerie ne dort plus mais produit du rendement. Votre société performe mieux sans pression fiscale excessive. Et vous conservez toute la flexibilité nécessaire pour ajuster votre stratégie plus tard.
Décembre est le moment idéal pour lancer cette réflexion. Jouer intelligemment permet de transformer des liquidités excédentaires en moteur de croissance plutôt qu’en charge pour l’avenir de votre entreprise.